Ce que j’aime vs ce que je n’aime pas à Londres

vue-de-st-paul-londres
Partager cet article

Parfois, je lis les questions posées sur les forums d’expats/futurs expats. Je trouve ça intéressant de savoir quelles questions se posent les gens avant de venir, à quoi ils s’attendent, comment ils se préparent et au passage c’est aussi l’occasion d’aider un peu ces futurs expatriés. A entendre certaines personnes sur ces forums, on a l’impression que Londres c’est le paradis: faut peut-être pas exagérer non plus, c’est sympa mais c’est pas parfait non plus, il ne faut pas trop idéaliser la ville au risque d’être déçu.

Dernièrement, j’ai pas mal pensé à Londres et à ces trucs qui m’agaçent sur place, mais aussi aux trucs que j’aime. Et j’en ai fait une liste que je partage avec toi ami lecteur et peut-être toi aussi, futur expat. Garde en tête que c’est la liste de quelqu’un qui vit sur place depuis un moment, en tant que visiteur tu auras certainement un point de vue assez différent 😉

Ce que j’aime à Londres

Les parcs & la verdure

Tous ces parcs et la verdûre qu’on trouve partout dans la ville: tous ces grands (ou petits) parcs où se poser quand il fait beau, pour un déjeuner ou même une sieste (toi aussi tu fais partie de ces gens qui s’endorment au soleil?).

parc-euston

Le multiculturalisme

Les gens, le multiculturalisme, les rencontres: on rencontre facilement beaucoup de monde et des profils très variés. Surtout au niveau des étrangers: le fait de se retrouver dans une “situation d’expatriation” ça a tendance à rapprocher je trouve. Et ce n’est pas valable qu’avec les français, mais avec tous les autres étrangers qui vivent sur place.

Les opportunités

Bien sûr c’est basé sur mon expérience personnelle mais j’ai eu beaucoup plus d’opportunités professionnelles à Londres et en Angleterre en général qu’en France alors que mon CV est le même dans les deux pays. Trouver du travail à Londres en tant qu’étrangère aurait dû être plus difficile qu’en France, non ?

Cette impression d’avoir plusieurs villes dans la ville

Selon les quartiers, les paysages varient beaucoup: des canaux, des marchés, des grandes étendues de verdure (Regent’s Park, Greenwich, Hampstead Heath bref tous les grands parcs de Londres) mais aussi cet air de village dans certains quartiers comme Hampstead Heath justement.

peniches-residences-little-venice-londres

La vie culturelle

C’est sûrement parce que j’ai grandit à la campagne mais avoir accès à tous ces spectacles, expositions etc, ça me plaît beaucoup.

Le NHS qui nous soigne sans avance de frais

Alors je sais, c’est pas parfait mais le NHS c’est quand même un bon système. Relisez d’ailleurs mon guide détaillé le NHS (le système de santé) qui te soigne gratuitement, même si le système n’est pas parfait

Les marchés fermiers

Les marchés fermiers: pour bien manger pour pas grand chose, partout dans Londres une fois par semaine! Je ne sais pas s’ils le font encore mais à l’époque où je travaillais à Covent Garden. Et tous les autres marchés: Portobello Road, Camden Town, Spitalfields et Brick Lane.

rue-principale-marche-de-notting-hill

La gentillesse des gens

La gentillesse des gens en général: quand on est perdu dans la rue ou dans les administrations. Les britanniques sont généralement gentils et serviables.

Ce que je n’aime pas trop à Londres

La météo

La météo qui change plusieurs fois par jour: hiver le matin, été le midi, automne l’après-midi et hiver le soir. Sérieux, on ne sait pas comment s’habiller ici. Et se fier à ce que portent les gens dans la rue le matin, c’est pas une bonne idée!

La foule

La foule: bah oui à Londres, il y a BEAUCOUP de monde et honnêtement je trouve ça fatiguant (ou alors je vieillis mal je ne sais pas). Des gens partout, tout le temps.

Le coût de la vie en général

Les transports en commun chers et blindés (voir au-dessus – normal, ils travaillent tous ces gens) et avec des gens qui poussent et tapent pour pouvoir monter dans le train. Note, je parle ici du train et pas du métro.

Le prix des loyers et le bordel pour trouver un logement: j’ai pour habitude de dire qu’à Londres il faut mieux perdre son job que son logement! C’est pour dire! (trouver un job = 2 semaines, trouver un appartement (bien) = 6 mois). Bon évidemment, une colocation est plus rapide à trouver mais il y a un stade dans la vie où vivre en colocation devient pesant.

Aller dans l’Ouest: aller boire un verre dans l’Ouest ou y faire un afternoon tea. C’est sympa là-bas et il y a pas mal de choses à visiter mais ce n’est pas facilement accessible avec les transports en commun…

Les arnaques au logement

Les plans de logements foireux (à la fois en coloc et avec les agences immo): arnaques, fausses annonces, mensonges…d’ailleurs ami lecteur, quand on te dit de ne jamais payer pour un logement à partir de la France, il y a une bonne raison: c’est un plan foireux et même “s’ils ont l’air gentil quand même”. Je te propose de relire mon guide pour éviter les arnaques au logement à Londres.

woburn-walk-euston-londres

Le NHS (oui, on a une relation ambivalente)

Je mets aussi le NHS dans les trucs qui m’énervent ici: c’est lent et les médecins ne sont pas franchement à l’écoute. J’en suis à ma 4ème maison médicale ici et c’est toujours la même chose. C’est moins pire en dehors de Londres quand même, probablement parce qu’ils ont moins de patients. Enfin, j’imagine…

La difficulté à rencontrer des anglais

interieur-pub-princess-louier

Se faire des amis britanniques n’est pas si facile que ça. Déjà à Londres, il faut en rencontrer ce qui n’est pas toujours évident. Et même. J’ai commencé à avoir des amis britanniques quand j’ai emménagé à Ipswich et maintenant à Stafford, je me sens parfaitement intégrée.

L’impression d’être sur la sellette

Ce sentiment bizarre d’être à la fois en sécurité mais aussi sur la sellette en permanence: on trouve un job facilement, mais on le perd aussi facilement, on se loge mais ce n’est pas forcément confortable. Penser à acheter une maison? (mais LOL rien que d’y penser, ça m’angoisse)…

Enfin bref, comme partout il y a des avantages et des inconvénients à être ici mais de plus en plus, je m’interroge sur le long terme: passer quelques années en plus à Londres? Le reste de ma vie? Et sinon, c’est quoi le plan B? J’aime Londres, beaucoup, mais de plus en plus j’ai du mal à m’y voir rester très longtemps, cependant ça reste une bonne alternative. Dis-donc, je me pose des questions de trentenaire en fait 🙂 Et toi ami lecteur, expat? Tu t’interroges souvent sur ta vie à l’étranger et sur les conséquences au long terme? AS-tu tiré des conclusions de tes réflexions?


Partager cet article

0 Comments

  1. Malgré les points négatifs, que j’ai rencontré aussi quand on voulait se trouver un logement, terriblement cher, je rêve de retourner là-bas pour la mentalité et le bon-vivre, l’ambiance, le contact facile, les gens ouverts d’esprt. Le temps? Il est pareil qu’à Lille à peu près, alors pas de soucis. La vie chère? Le plus gros problème au final. Mais je pense qu’à Paris c’est pareil, et comme dans plusieurs capitales. J’aime aussi la mentalité de donner la chance aux gens sans forcément regarder le CV, les Anglais sont beaucoup plus ouverts, te laisse faire tes preuves etc .. Après oui tu peux perdre ton job comme çà, mais quand on est un bosseur normalement il ne doit pas y avoir de problème .. Enfin, tu as bien compris que j’adore Londres, et j’ai hâte d’y retourner y vivre l’année prochaine : )

    1. Tout d’abord: Quoi!!! Tu viens vivre à Londres l’an prochain??????????!!!!! 🙂 Mais c’est super ça!!!!!!

      Le temps, on s’y fait à la longue. Venant du Grand Ouest, la différence n’est pas si énorme que ça non plus 🙂 La mentalité, je suis d’accord avec toi, elle est vraiment bien. L’ouverture d’esprit générale des gens ici est motivante, on la retrouve à tous les niveaux. Ils n’ont pas vraiment d’à priori (ou alors ils les cachent bien).

      Je pense que ces questions que je me pose, elles viennent aussi avec l’âge. Mes aïeux, la trentaine approche et pour être honnête, si je n’étais pas en couple je serais sûrement en colocation avec d’autres gens parce que pas possible d’avoir son propre logement sans ça, pas possible d’acheter non plus. En même temps, faire un emprunt sur 30 ans, ça me fou les jetons! :p Parfois, j’ai l’impression que Londres c’est bien “quand on est jeune” mais qu’en vieillissant, on aspire à autre chose et que cet “autre chose” n’arrivera pas ici. Notamment à cause de la pression financière qu’on ressent. Et encore, je fais un job qualifié qui paie les factures et permet d’économiser donc je n’imagine pas ce que ça donne pour les autres.

      Le job: on le perd mais on en trouve facilement aussi. Ca permet de changer d’environnement de temps en temps, c’est pas plus mal 🙂

  2. J’adore Londres, mais c’est vrai que ça doit être différent d’y vivre au quotidien que d’y aller seulement en voyage. Le monde et la vie trop chère reviennent souvent comme points négatifs. Rien n’est décidément parfait…

    1. Non c’est sûr, il ne doit pas y avoir d’endroit parfait 🙂

  3. J’aime beaucoup Londres, d’ailleurs je prévois d’y retourner en décembre pour profiter des fêtes de Noël et surtout des décorations. Mais, je m’égarre là.
    Vivre à Londres, je pense pas que ça me plairait à cause de cette foule continue.
    Pour les transports, au centre en tout cas, ils paraissent impéccable pour la bruxelloise que je suis. On n’attends jamais bien longtemps et les services sont larges.

    1. La foule, c’est fatiguant à la longue 🙂 je viens de la campagne en plus!

      Les transports sont effectivement impeccables, chers mais très propres et avec du personnel à l’écoute, ça par contre c’est appréciable. Les trains de banlieue globalement ça va, mais il y a souvent des retards

  4. C’et vrai que c’st chouette de pouvoir disposer d’autant d’espaces verts !

    1. Une des villes les plus vertes 🙂

  5. Oui je suis d’accord avec toi, Londres est une super ville pour vivre à court terme, je viens juste de la quitter, j’y reviendrai souvent pour des vaccances mais pas pour vivre … la relation avec les locaux est un bon point, quelque soit ton niveau, ils te verront toujours comme une étrangère, et apparemment c’est un phenomene très british et bq de francais en parlent!

    1. Tu as vécu longtemps à Londres? A la base je suis venue pour 6 mois…début 2010! Ce n’était pas vraiment une expatriation planifiée 🙂

      Je trouve la relation avec les locaux bonne, mais c’est vrai que des “anglais-anglais” j’ai un peu de mal à “faire ami” (ça fait collégien cette expression!) avec eux. J’en rencontre pas mal au boulot et ceux avec qui ça se passe bien, je les vois en dehors du boulot mais je ne crois pas que je les passerais dans la case “grands amis” non plus. Après ce genre de relation met aussi du temps à se construire. En même temps, on est des étrangers donc je comprends qu’ils nous voient comme tel. Mais cela ne me met pas mal à l’aise, je ressens plus de la curiosité “saine” qu’autre chose. Après, on a tous des expériences différentes 🙂

  6. Bon, si je comprends bien, la meilleure option est de pratiquer Londres comme je le fais : un weekend en touristes tous les 3/4 mois 😉

    1. Oui c’est une très bonne option je trouve 🙂

  7. Ouais c’est bien l’idée que je m’en faisais avant d’y aller.
    A y vivre c’est juste pas possible, Paris c’est un peu le même combat, c’est cher, c’est la galère des transports le soir, à la différence que dans les soirées parisiennes on se fait un peu chier, on sait pas s’amuser à Paris, on a juste le droit de consommer !

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *